Parmis les grandes nations Ninja, le pays de la Foudre était probablement l'un des moins peuplé, à cause de son relief particulièrement accidenté. Mais, si la vie y était moins douce que dans les autres pays, il n'était pas exempt de toutes habitations. En l'occurence, les profondeurs des montagnes recelait toujours quelques richesses et métaux précieux. Le prestiges des mines de Kumo n'était pas aussi grand que celui des mines de diamants du pays de la Roche, mais demeurait intéressante. Aussi voyait on quelques villages fleurir, aux sorties des puits miniers.
C'était dans un de ces villages que Yuriko avait décidé de faire halte. Depuis sa fuite du pays de la Feuille, à cause de ses poursuivants Oï-Nin, la désertrice avait trouvé refuge ici, où les autorités lui avaient donnés un peu de fil à retordre. Mais elle avait réglé son compte à cette petite Tyana et avait profité de son corps avant de l'abandonner au bord d'un beau lac de montagne. Après avoir faits quelques affaires au village caché de la foudre, la jeune femme avait du fuir précipitamment, son affrontement avec Lenzen ayant attiré l'attention des shinobis de la foudre, la forçant à fuir de nouveau. Ayant perdu ses sabres au court du combat, la kunoichi devait remplacer ses armes. Elle était épéiste et, même si ses armes seraient irremplaçables, il lui fallait en trouver d'autres.
Aussi, ce petit village minier était un point de chute parfait : perdu au fin fond des montagnes, disposant de réserves d'acier de qualité, il ne lui manquait plus qu'à trouver un forgeron assez doué à son goût. Ses armes se devaient d'être parfaites. Si jamais elle ne trouvait pas un tel personnage ici, elle savait où en chercher. Elle n'aurait qu'à se payer le minerai voulu ici. Mais, pour l'heure, il fallait qu'elle se détende. D'une démarche naturellement calme, Yuriko dépassait les gens sans leur prêter le moindre regard. Ces derniers, pourtant, ne pouvaient pas la rater elle : Son indécense attirait forcément l'attention. Elle finit par entrer dans une petite taverne, s'asseyant au comptoir en soupirant :
"Du saké... et laisse la bouteille."