Il y avait longtemps que Seika n'était pas venu à Kiri. Par le passé, elle avait dû s'y rendre dans un but totalement professionnel, et n'avait pas pu prendre le temps de découvrir les lieux. Ce jour-ci était différent, puisque aucune missive ne la contraignait à hâter le pas ou à s'interdire de quelques plaisirs simples. Elle était ici pour se détendre et pour se soigner, rien d'autre.
La jeune femme n'était pas malade, non. Elle avait simplement réveillé lors d'une mission la douleur paralysante de son épaule écorchée, et c'était après s'être effondrée sur ses équipiers que le Kazekage lui avait imposé quelques jours de repos. Une blessure qu'elle s'était faite il y a des années, dont la cicatrice était maintenant cachée sous un large tatouage très esthétique. Le moral de la jeune femme en avait prit un coup, lorsqu'elle dû se rappeler à quel point son infirmité la gênait dans ses activités.
Arrivée au village en compagnie d’une amie qui était, elle, en mission, la jeune femme avait prit une chambre dans un hôtel très accueillant. Le village de Kiri ne semblait pas mériter sa réputation de populace associable. Elle avait passé une nuit sous les draps chauds à tourner et retourner dans sa tête ses problèmes et sa solitude. Puis au matin, alors que le soleil venait à peine d’exhiber ses premiers rayons, elle s’était levée et se dirigeait maintenant vers les sources thermales.
L’endroit se logeait entre deux collines, d’où s’échappaient plusieurs cascades bourdonnantes. Un groupe de personne en serviette de bain discutaient sur le pont qui enjambait les plans d’eau, et des volutes de fumée venaient chatouiller les sens de la jeune femme.
Seika soupira un grand coup. Elle était là pour se détendre, et non pas pour s’imaginer des problèmes. Elle entra donc et prit une place dans le bain pour femme. Au moment où elle voulait entrer, un homme ressortit de la porte d’à côté. Seika, placée au mauvais endroit, se la prit en pleine figure, et ses affaires tombèrent joyeusement sur le sol. Une fulgurante douleur vînt lui indiquer que la porte s’était amortie sur un point sensible, et elle grimaça de douleur. Elle se mordit la lèvre inférieure et leva les yeux vers l’homme qui était la cause de ses premiers soucis. Elle trouvait la scène très comique malgré la douleur, et un sourire involontaire vînt se dessiner sur ses lèvres. Afin d’ouvrir la conversation, elle dit un simple mot qui illustrait parfaitement son état d’esprit actuel :
« Aïe. »