Récupération d'un élément [Pv : Akisa Akaodori ]

Épluchons les dossiers, c'est tellement marrant...Et puis, il y en a tellement que si on ne s'y met pas directement, tout ça s'entasse, s'entasse, et on en voit plus le bout. Alors il fallait commencer dès maintenant. D'autant qu'il y avait ce cas très particulier, et assez embêtant, celui de la jeune Hyuga, cela datait déjà de quelques jours, et l'Hokage espérait que son homologue ait reçu sa lettre, il avait envoyé exprès l'un des aigles les plus rapides du village de la feuille, ce n'était pas pour rien. Le byakugan était une précieuse richesse de ce village, et il ne pouvait en aucun cas laisser qui que ce soit poser la main dessus. Il ramènerait cette Hyuga coûte que coûte, même si il fallait la trainer par sa tignasse de cheveux noirs pour lui expliquer et lui faire comprendre que les déserteurs, bien que parfois on ait tendance à le croire, ne sont pas comme les fugueurs, ce n'est pas un jeu, ce n'est pas quelque chose pour se faire remarquer...Et puis cette espèce de potiche, comment avait-elle fait pour s'enfuir? Sérieusement? C'était impensable, elle n'était que chuunin aux dernières nouvelles, et les shinobis qui étaient affectés à la protection du village étaient, normalement, plus que compétents...Quel avait été le problème? Yakumo ouvrit la fenêtre, tentant de se calmer, il s'énervait parfois facilement pour des choses qui paraissaient aux autres sans intérêts, mais la! La! Cette petite...Cette espèce de crétine gâtée, elle avait mal cherché son moment, depuis quelques jours, la kage était loin d'être de bonne humeur, et il fallait qu'il apprenne ce genre de nouvelle maintenant, au moment où il aurait bien aimé que tout marche comme il l'aurait voulu, et cette gamine en manque d'amour trouvait le moyen de l'horripiler à ce moment la, juste à cause d'un délire idiot d'adolescente? Quelle connerie mais quelle connerie!

Le jeune homme prit une grande bouffée d'air frais, tentant de relâcher la pression. Il fallait qu'il se calme, sinon, il ne pourrait pas aborder le sujet convenablement, quelqu'un de son rang ne pouvait pas s'énerver pour si peu de tout même si? Il fallait donner l'exemple. Au moment où il s'apprêtait à se remettre à son bureau pour penser à autre chose, une messager eut la mauvaise idée d'ouvrir la porte en trombe, annonçant qu'un aigle en provenance de Suna était arrivé, avec visiblement, un contenu important. Le chef du village se leva lentement, demandant à ce que l'on lui apporte, ce qui fut, il faut l'avouer, assez rapide, très prompt même. Il congédia tout le monde, pour se retrouver au calme, il s'adossa à un mur, juste à côté de sa fenêtre ouverte, en lisant la lettre à voix basse. Il la relut deux trois fois, comme pour s'assurer qu'il ne rêvait pas. Son visage affichait un air tranquille, juste avant qu'il ne jette violemment le papier sur le bureau, le regard flamboyant de rage.

-Mais je t'emmerde! De quel droit tu lui accorderais l'asile? Elle mérite ses blessures! Les déserteurs m'horripilent au plus haut point!

Il marmonna quelque chose d'incompréhensible, avant de reprendre.

-Et puis de quel droit tu t'adresses à moi comme ça? Espèce d'hypocrite, je vais venir et te botter ce qui te sers de derrière moi, cheftaine d'opérette.

Soudain, un silence retomba sur la petite pièce, tandis que l'homme qui était encore énervé, un instant avant, prenait place calmement à sa chaise, entreprenant de rédiger une autre lettre, s'exclamant à voix basse un "Ah, ça va mieux maintenant" s'énerver contre quelqu'un qui n'est pas la, ça fait parfois des miracles. Rapidement et d'un geste vif, il rédigea ce qu'il espérait être sa dernière missive, qu'il envoya directement par le même aigle que pour la première...Cela mettrait trois jours, juste ce qu'il lui faudrait pour arriver à Suna.

Citation :

Chère Rokudaime Kazekage,

J'ai bien lu votre réponse, et je serais ravi de venir tirer tout ça au clair dans les plus brefs délais. Je serais normalement sur place dans moins de trois jours, et j'espère pouvoir expédier cette affaire aussi tôt que possible.

Cependant, je suis plus que réticent à vous laisser quelqu'un de l'importance de la jeune Hyuga, justement pour ses liens de sang. En ces temps troublés, nous aurions bien besoin, ici, d'une combattante de cette lignée.

De plus, en raison de son don particulier, qui est le même pour toutes faisant partis de cette noble descendance, selon les lois récemment en vigueur dans notre village, je me dois de supprimer ou de ramener vivant (dans la mesure du possible) tout déserteur quel qu'il soit, en envoyant un shinobi spécialiste des déserteurs, ou en me mettant moi même à la tâche si besoin est. Quoi qu'il en soit, dans le cas présent, je me sens d'autant plus obligé d'appliquer mon devoir.

J'espère que vous ne m'en tiendrez pas rancune, mais j'en fais une affaire personnelle, devoir d'Hokage oblige.

Amicalement, Yakumo Sonozoa.

Après avoir expédié la lettre, il prit la route directement, pour arriver le plus vite possible. Une fois aux portes du village, il montra la missive aux gardes, il était bien sûr vêtu de son manteau d'Hokage, avec le chapeau assorti. Il laissa les deux Anbu qui l'accompagnaient après avoir franchi les portes, se hâtant de chercher la tour du Kazekage. Il finit tout de même par la trouver, et demanda à l'un des gardes de l'annoncer, avant de rentrer.

Se trouvant dans son bureau, le Kazekage était en train de préparer des dossiers divers et variés pour le prochain examen Junin qui allait bientôt avoir lieu à Mizu no Kuni. Cela lui permet de se vider l’esprit avant l’arrivé de l’Hokage, qui ne devrait pas tarder vu que cela fait trois jours qu’Akisa à reçut la missive de réponse de son confrère. Bien que la réponse de se dernier ne lui avait que moyennement plut, il se devait de régler de manière civilisé et diplomatique ce problème pour le bien de son village.

-*Seulement, s’il me gonfle un peu trop, il risque de sortir d’ici à coup de pied dans le fion.*

Akisa avait entendu parler du caractère emporté qu’avait Yakumo Sonozoa, et Akisa ne supporte pas vraiment ce genre de personnage qui s’ennerve au quart de tour sans chercher à comprendre. Mais il garde aussi à l’esprit que l’homme en question dirige également un village et qu’il ne se trouve pas à cette place avec du nougat à la place des bras.

Poussant un léger soupir, Akisa se lève et regarde par la fenêtre donnant une vue plongeante vers la cité. Comme d’habitude, le village du sable est mouvementé, mais incroyablement calme et serein. Mais aucun de ses concitoyens ne savent qu’une réunion entre deux chef de grande puissance militaire allait commencer.

On vint frapper à la porte, Akisa lance un entrer sans pour autant se retourner. Ce n’est que quand la secretaire vint lui annoncer la présence de l’Hokage que ce dernier, portant sa tenue officielle (sans oublier la fausse poitrine qui lui fait un mal de chien pour donner l’apparence d’une femme), se retourne et donne l’ordre de le faire entrer.

Enfin arrivé, l’Hokage salut poliment son confrère, pensant sans aucun doute qu’il s’agit d’une consœur. Akisa lui rend la politesse et vint lui proposer de venir s’assoir devant une table basse coincé entre deux canapés se faisant face. Une fois installé, le Kazekage commence la discussion.

-"Vous êtes ponctuel, mon cher. Quoi de plus normal, me direz vous. Mais votre voyage doit vous avoir un peu fatigué. Désirez-vous un peu d’eau avant que nous commencions."

[Ps: Désolé pour le temps de réponse, je suis très pris en ce moment ^^']

Emporté, ça, il l'était pas moment, il fallait bien se l'avouer. Peut-être dans sa lettre avait-il manqué de tact et de diplomatie, certes. Mais la, le cas était tout de même d'importance majeure. Une Hyuga, elle et son byakugan étaient tout deux indispensables au village, il fallait donc qu'il y aille et la reprenne, tant pis pour les pincettes! Encore heureux qu'elle ait été récupéré par Suna et non des déserteurs, la, non seulement, tout les villages cachés auraient rit au nez de Yakumo (ce qui n'était pas grave en soi) et par extension, de son village, Konoha (ce qui l'était nettement plus à ses yeux), et ça, c'était impensable. En plus, si une organisation comme l'Akatsuki l'avait trouvé avant, la, les pays auraient eu du mal à se faire...Et elle aussi, puisqu'elle serait morte surement dès sa découverte, afin de lui arracher ses pupilles avec plus de facilité. Quel danger inconscient elle avait prit en désertant, il ne parlait pas que pour le village, mais également pour elle. Les risques de tomber sur des mercenaires plus fort que soi était plutôt grand dans le monde, même le Hokage savait que certains le dépassaient...Mais le moment n'était pas aux états d'âmes, mais bel et bien à l'argumentation, et au contrôle de soi même, pour ramener la petite fugueuse.

Visiblement, ici, on l'avait annoncé. Déjà, très promptement, la secrétaire revint pour lui sommer d'entrer. Il ne se fit pas prier, poussant la porte d'une main, l'autre posé tout contre son dos. Une fois la porte ouverte, il pénétra dans la pièce, joignant son autre main à la première, avec un léger sourire. Il fit une révérence en voyant sa consœur, il ne flairait pas le poteau rose, convaincu que c'était une femme...Qui de toute façon se travestirait tout en étant au commandement d'un état, il ne le savait vraiment pas...Il n'avait aucun préjugé, juste qu'il n'en voyait pas l'intérêt. Plus que ça, il n'y pensait pas. Enfin bon, c'était dur d'envisager quelque chose que l'on ne soupçonnait même pas. Quand elle lui proposa de s'asseoir, il accepta volontiers, s'asseyant en face d'elle, il disposa ses mains enlacées sur ses genoux, avec un air légèrement perplexe.

-J'ai fais du mieux que j'ai pu. Les mercenaires sont de plus en plus nombreux sur les routes, cela ralentit les trajets.

Il haussa un sourcil en entendant parler du verre d'eau, effectivement, il avait bien une petite envie de boire.

-Effectivement, je ne dirai pas non à un verre. Je vous remercie de votre hospitalité, chère consœur.

En repensant à la crise qu'il avait piqué en lisant la lettres, il se sentait honteux. Personne ne l'avait vu, mais tout de même, il était chef d'un pays désormais, il ne pouvait se laisser décontenancer pour si peu. A l'avenir, il faudrait qu'il y prête attention. Toujours muni d'un petit sourire, il semblait vouloir lancer le dialogue, pressé d'en finir et de laisser à son homologue féminin le temps pour régler les affaires de son propre pays.

-Donc, pour notre affaire...Que me proposez vous?